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Simon de Bucy, magistrat (1956)

Le second d'une famille de Bucy-le-Long en Vermandois, il était fils de Simon , "clerc" procureur au parlement de paris, et de Jeanne de Luat , son épouse; son père était, en 1310, chanoine de Pontoise et mourut avant 1339, chanoine et diacre à Châlons. Simon ‎ (II)‎, d'abord clerc, était, en 1326, procureur du roi; il fut anobli en mai 1335, époque où les anoblissements étaient rares. En 1336, Il fut nommé troisième président en la grand-chambre, second président en 1344 et, en 1345, fut inscrit comme premier président, il porta ce dernier titre jusqu'à sa mort. 

Depuis juin 1343, il remplissait les fonctions de maître des requêtes de l'hôtel et siégeait au conseil secret. Il se montra d'une activité intense, tenant les sessions des grands jours de Champagne ou celles de l'échiquier de Normandie pendant les vacances du Parlement. Philippe VI, Jean le Bon et Charles V le choisirent souvent pour des missions administratives ou diplomatiques. En décembre  1337, il s'abouchait avec le comte de Hainaut pour conclure une convention. En 1341, il se rendait à Avignon vers Benoît XII qu'inquiétait le rapprochement de Philippe VI et de Louis de Bavière. En 1347, Il était chargé de lever une aide dans le bailliage de Senlis et, en 1349, depercevoir à Troyes la taxe sur les nouveaux anoblis. D'autres missions lui furent confiées en Normandie et dans le Midi, où sévissait Charles le Mauvais; on lui reprocha dans cette dernière occasion une rigueur excessive qui nécessita l'obtention de lettres de rémission en mars 1352 et en août 1353, lettres élogieuses d'ailleurs. Charles le Mauvais parvint cependant à le compromettre avec Nicolas Braque, Jean Poilevillain et autres, dont la conduite était difficile à justifier. Il vit ses biens confisqués en 1358, ses demeures pillées ou incendiées, mais n'en continuait pas moins à servir le roi. Le 25 mars 1357, il avait signé à Bordeaux une trêve avec les Anglais et, le 28 mai 1359, un arrêt solennel rendu par le dauphin le rétablissait dans ses biens, charges et honneurs. Il était associé à de nouvelles négociations, dont celles relatives à la rançon du roi Jean, et concluait le renouvellement de l'alliance avec l'Ecosse. Il avait reconstitué une fortune très considérable, possédait la châtellenie de Chauny, était seigneur de Rueil, de L'Échelle-sur-Marne, détenait les manoirs de Viroflay et d'Issy, ainsi que des domaines à Vaugirard, à la porte Saint-Germain ‎(qui fut dite porte de Bucy)‎, siégeait au conseil de la grand-chambre. Il travailla jusqu'à la fin. Le 28 avril 1369, il assistait au conseil, le 7 mai il était mort. F. Aubert le considère comme un grand magistrat, homme de gouvernement, loyal, énergique, peut-être dur. M. Delachenal le juge plus sévèrement.

Il avait épousé une fille de Jean Taupin , conseiller aux Enquêtes: parmi ses enfants Jeanne épousa Jean de Chepoy, amiral de France. puis Guillaume de Wavrin et enfin Gaucher de Châtillon ; Simon fut évêque de Soissons ; Renaud était conseiller au Parlement ; Jean , aussi conseiller au Parlement, se signala par sa turbulence et eut un fils, nommé Simon.


F. Aubert, Le parlement. de Paris.Passim ; Un grand magistrat du XIVème s., dans Revue des études hist., sept.-oct. 1913. - Delachenal. Histoire de Charles V. - Maugis, Histoire du Parlement de Paris - F. Brun, Note sur les Simon de Bucy dans B. de la Soc. hist. de Soissons, 1907. p. 359-405.


‎(Source : Dictionnaire de Biographie française sous la direction de M. PREVOST & Roman d'AMAT, archivistes paléographes conservateurs honoraires à la Bibliothèque Nationale - Librairie Letouzey et Ané - Paris 1956)‎

 

Source : Geneanet

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