Accueil Une Page d'Histoire La Grande Histoire La Grande Guerre : 1914 - 1918

La Grande Guerre : 1914 - 1918

Assassinat de l'Archiduc d'Autriche - le Petit journal, 1914En 1914 débute le premier conflit mondial, la Grande Guerre.

Les blocs ennemisLe conflit généralisé n'est pas une surprise pour l'Europe de 1914 : la menace plane depuis les crises de 1905 ( Tanger ) et de 1911 ( Agadir ) entre la France et l'Allemagne, puissances coloniales qui se disputent l'Afrique. Chaque pays a engagé une véritable course aux armements et au renforcement de ses effectifs militaires. La tension entre les blocs est très élevée, surtout après les guerres balkaniques de 1912-1913 : il y a d'un côté la Triple-Alliance ( Allemagne, Autriche-Hongrie, Italie ), de l'autre la Triple-Entente ( France, Grande-Bretagne, Russie ).
Le 28 juin 1914, à Sarajevo, l'archiduc François Ferdinand d'Autriche est assassiné par un étudiant bosniaque. Vienne accuse immédiatement les services secrets serbes et lance un ultimatum à la Serbie le 23 juillet. L'Autriche réclame notamment le droit de participer à l'enquête sur l'assassinat à Belgrade même. La Serbie ayant refusé, l'Autriche lui déclare la guerre, le 28 juillet. Par le jeux des alliances, le conflit se généralise : des millions de soldats se retrouvent engagés dans des combats que l'ensemble des protagonistes pensaient être de courte durée.




 Personnages de l'arbre généalogique concernés par cet évènement :

  • Paul Castéra
  • Elie Louis René Castéra
  • Léon Castéra
  • Léon Paul Marcel Pérignon
  • Auguste Pérignon
  • Henri Darrigrand
  • Elie Jean-Baptiste Moncaut-Cazot
  • Pierre Paul Moncaut-Cazot

Forces françaises coloniales Lanceurs de grenades 

Taxis de la marne

 

Une première spectaculaire percée allemande par la Belgique ( plan Schlieffen ) met en danger la capitale de la France. Parvenus aux portes de Paris le 2 septembre 1914,  les Allemands essayent de prendre à revers l'ensemble du corps de bataille français par une manoeuvre d'encerclement. S'engage alors la Bataille de la Marne ( du 24 août au 3 septembre). La contre-offensive menée par Joffre - commandant des armées françaises du Nord et du Nord-Est - le Général Gallieni - commandant de la place de Paris - et le commandant britannique French reporte le front 70 km plus au nord, sur l'Aisne, et entérine l'échec du plan de bataille allemand.
Soldat dans un boyauLes armées s'affrontent ensuite sur la Somme et dans le Nord lors des combats de la Course à la mer et de la mêlée des Flandres : les Allemands sont contenus au nord d'une ligne passant par Reims, Soissons, Arras, et aboutissant à la mer du Nord sur la côte belge. L'armée allemande tente de déborder les alliés sur la gauche en remontant vers le nord afin d'atteindre les ports permettant aux troupes britanniques de débarquer.

Le front est stabilisé en décembre 1914, il forme un trait continu qui s'étire sur 750 km. Les premières tranchées apparaissent, les soldats les creusant pour se protéger à la fois de l'ennemi et de l'hiver.

Côte 34 - Verdun - 1916Plusieurs tentavives de percées sont faites afin de percer les lignes adverses et revenir à une guerre de mouvements. Plusieurs attaques infructueuses sont lancées en 1915, en Champagne, en Argonne, en Artois : le chiffre des pertes est si élevé (400 000 morts) que le crédit du commandant en chef est atteint. Le nouveau chef du grand état-major allemand, le général Von Falkenhayn ( qui a remplacé Moltke le 14 septembre 1914 ), reprend cette logique à son compte pour accélérer l'usure des effectifs français.

De février à octobre 1916, il fait porter l'effort allemand sur les défenses de Verdun, point avancé et isolé du front français. Des combats terribles s'y déroulent, l'état-major français ayant décidé de conserver la place coûte que coûte. Joffre choisit de lancer malgré tout le projet d'offensive sur la Somme qu'il préparait depuis plusieurs mois. Malgré quelques succès, en juillet 1916, l'engagement sur la Somme se transforme en boucherie, s'essouffle dès le 14 juillet et tourne court en novembre. Le sauvetage de Verdun est, à ce moment, assuré au prix de pertes encore supérieures, et la situation apparaît plus que jamais bloquée.

Militaire français en observatinLa stratégie de la guerre de position diffère totalement de celle de la guerre de mouvement. L'artillerie joue désormais un rôle fondamental, notamment en préparation à tout assaut d'une tranchée ennemie. Ces assauts se font souvent baïonnette au canon et sont d'une sauvagerie extrême, comme en témoigneront après la guerre de nombreux soldats des deux camps (Henri Barbusse: "le Feu"; Erich Maria Remarque: "À l'ouest rien de nouveau"). De plus, la guerre des tranchées est à l'origine de l'emploi des gaz asphyxiants, utilisés pour la première fois à Ypres par les Allemands, le 22 avril 1915. Le rôle des véhicules blindés ne fut jamais déterminant, mais des armes et des techniques nouvelles apparaissent au fil des mois : mitrailleuse, barbelés, aviation ...

La mondialisation du conflit continue de s'étendre : l'Italie (en mai 1915), la Roumanie (en juillet 1916) entrent en guerre du côté des alliés. Le théâtre des opérations s'agrandit, les combats se généralisent en Afrique, au Moyen-Orient, sur mer. Les colonies sont appelées en renforts par les britanniques et les français.

L'année 1917 est terrible pour l'ensemble des protagonistes. Cette année représente le tournant de la Grande Guerre. En mars 1917, l'état major impérial allemand prend la décision stratégique de reculer le front plus au nord, sur la ligne dite de "Hindenburg", et fait évacuer toutes ses armées des positions occupées depuis 1914 dans le secteur de l'Aisne. Les édifices principaux des villes et villages sont systématématiquement dynamités lors de cette retraite (forteresse de Ham dans la Somme, celle de Coucy). Ce recul permet de raccourcir le front et d'économiser les forces nécessaires à sa défense.
Exécution à Verdun lors de mutineries - 1917L'échec de l'offensive française menée par le général Nivelle au "Chemin des Dames" en avril déclenche une vague de mutinerie en mai (perte de plus de 100 000 hommes en quelques jours). Les soldats sont épuisés par les attaques inutiles et les conditions de vie difficiles, et des mutineries éclatent également dans les rangs des soldats allemands et italiens. A l'arrière, les pénuries et les cadences de travail provoquent des troubles et des grèves. Le pacifisme progresse fortement dans les opinions prônant une "paix blanche", sans annexion ni indemnités (conférence de Stockolm en juin).
Pour répondre au blocus naval britannique, les sous-marins allemands détruisent tout navire transitant dans un port ennemi, dont les navires de commerces américains (mort de 128 ressortisants américains lors du torpillage du paquebot Lusitania le 7 mai 1915) : le président Wilson et le congrès américain décident de l'entrée en guerre des Etats-Unis le 6 avril 1917.

Billet aux armées de 1 franc - recto - Première Guerre Mondiale

 

Au début de l'année 1918 il devient impératif pour les allemands de s'imposer sur le terrain avant l'arrivée des troupes américaines en Europe. L'arrêt des hostilités à l'Est (révolution russe de février 1917, paix séparée de Brest-Litovsk en mars 1918) leur permet de déclencher en mars une offensive très puissante en Picardie, en Flandres, au Chemin des Dames et en Champagne (offensive Michael), rompant le front aux points de jonction entre les armées anglaises et françaises. L'armée germanique arrive à Chateau-Thierry et bombarde Paris avec

Paysage de destruction

des canons à longue portée. Pour contrer la menace, Georges Clémenceau - chef du gouvernement français - obtient que le commandement des armées Billet aux armées de 1 franc - verso - Première Guerre Mondialefranco-anglaises - demande à ce que le commandement soit désormais confié au Général Foch, qui coordonne désormais toutes les opérations sur le front occidental. Les Allemands mènent une autre attaque en juillet 1918 en Champagne qui manque de réussir, arrêtée in-extremis sur la Marne (deuxième bataille de la Marne). Mais mal nourries, mal relevées, épuisées et victime de la grippe espagnole, les troupes allemandes ne peuvent  résister aux armées alliées. De plus ces dernières sont renforcées par le matériel et les soldats américains, les premiers chars d'assaut (Char Renault FT-17), et par une supériorité sous-marine et aérienne. En juillet Foch mène une contre-offensive : les allemands sont partout repoussés (le front allemand esr enfoncé à Montdidier en août, l'offensive générale de Verdun à l'Yser est déclenchée le 31 octobre).

Devant le retournement de la situation militaire, l'agitation politique gagne l'Allemagne. Alors que la flotte allemande se révolte à Kiel, les militants révolutionnaires, encouragés par les troupes bolchéviques russes mène la révolution à Berlin le 3 novembre. Pour éviter que le pays ne tombe sous la dictatur communiste, les gouvernements et chefs militaires allemands convainquent l'empereur d'abdiquer. Guillaume II abdique et la république est proclamée le 9 novembre. L'armistice est signé à Rethondes le 11 novembre.

Le bilan estimée en pertes humaines est de 1 390 000 de morts pour la France, 776 000 morts pour la Grande-Bretagne, 44 000 morts pour la Belgique, 114 000 morts pour les Etats-Unis, 1 700 000 morts pour la Russie, 1 950 000 morts pour l'Allemagne, 1 047000 morts pour l'Autriche-Hongrie ...

 

Descente des tranchées après lattaque - Champagne

Sources :
Après un bombardement - Verdun - Bois de Caures

 

 

 

Charge à la baïonettefrançaise à la baïonette

Derniers articles

Articles les plus lus

mod_vvisit_countermod_vvisit_countermod_vvisit_countermod_vvisit_countermod_vvisit_countermod_vvisit_countermod_vvisit_counter